En quelques mots...
Au cours de l’année 2021, malgré une légère remontée par rapport à 2020, année très atypique, la tendance à la baisse des traceurs de la pollution atmosphérique, observée depuis 20 ans, se poursuit et confirme la nécessité de maintenir les efforts de réduction des émissions.
Les principaux polluants surveillés sont :
- les particules,
- le dioxyde d’azote,
- l’ozone,
- le dioxyde de soufre.
Les particules (PM10 et PM2.5) proviennent en majorité :
- de la combustion de différents matériaux (bois, charbon, pétrole),
- du transport routier (imbrûlés à l’échappement, usure des pièces mécaniques par frottement, des pneumatiques...),
- d’activités industrielles très diverses (sidérurgie, incinération, chaufferie),
- du brûlage de la biomasse (incendie, déchets verts).
Certaines particules sont produites directement dans l’air ambiant sous l’effet de réactions chimiques entre polluants gazeux (COV...). Le dioxyde d’azote (NO₂) est émis lors des phénomènes de combustion, principalement par réaction entre l’azote et l’oxygène de l’air. Les sources principales sont les véhicules et les installations de combustion. L’ozone (O₃) n’est pas directement rejeté par une source de pollution, il n’est donc pas présent dans les gaz d’échappement des véhicules ou les fumées d’usine. Cependant, certains polluants dits précurseurs, oxydes d’azote (NOx) et composés organiques volatils (COV), se transforment sous l’action du rayonnement solaire UV.
Ces réactions « photochimiques » donnent naissance à des composés secondaires, dont l’ozone et d’autres composés irritants. Les précurseurs proviennent principalement du trafic routier, de certains procédés et stockages industriels.
Les sources principales du dioxyde de soufre (SO₂) sont :
- les centrales thermiques,
- les grosses installations de combustion industrielles,
- le trafic maritime,
- l’automobile
- les unités de chauffage individuel et collectif.
La baisse des concentrations moyennes sur les 20 dernières années en région Provence-Alpes-Côte d’Azur est observée pour l’ensemble des principaux indicateurs de la pollution, exception faite de l’ozone dont la formation est très dépendante des conditions météorologiques.
Cette baisse est attribuée à la réduction des émissions dans tous les secteurs d’activité, dans le cadre de l’évolution de la réglementation et des plans et programmes déployés dans les territoires, comme les Plans de Protection de l’Atmosphère (PPA). La baisse des émissions est obtenue grâce à :
- l’utilisation de carburant de meilleure qualité (moins soufré pour l’industrie par exemple),
- l’amélioration de la performance énergétique des motorisations et des processus,
- le recours à des moyens d’abattement et de filtration avant émission dans l’air.
➥ Guide de lecture
Le graphe ci-dessus est construit à partir des données d’observations dans les stations de mesures. Le point annuel est obtenu à partir des mesures du polluant considéré, moyennées sur l’ensemble des stations. La moyenne de l’année 2000 est ramenée à une base de 100 %. Les évolutions sur les années suivantes sont construites en calculant les moyennes des pentes pour éviter l’influence des arrêts et démarrages de mesures et rendre compte de la tendance générale pour l’ensemble de la région.
L’année 2021 maintient la tendance à la baisse entamée depuis de nombreuses années pour la plupart des polluants, exception faite de l’ozone. Après l’accentuation observée en 2020, année atypique par les mesures prises lors de la pandémie, une légère hausse apparaît sans toutefois retrouver les niveaux de 2019.
Cette baisse est notamment attribuée à la diminution des émissions. Les dix dernières années, les émissions de polluants ont été réduites de 30 % pour les NOx et les PM10, de 40 % pour le CO et jusqu’à 80 % pour le SO2.