La valeur limite annuelle (40 μg/m3) de dioxyde d’azote est respectée pour la majorité des points de mesure de la région, à l’exception de la station trafic de Marseille Rabatau. Les valeurs les plus importantes sont observées à proximité du trafic routier, principal secteur émetteur de dioxyde d’azote. D’autres points de mesure non directement impactés par le trafic routier présentent des valeurs élevées. C’est le cas de Marseille Saint-Louis, probablement à cause de la présence d’autres sources émettrices de dioxyde d’azote, comme le transport maritime.
Dioxyde d'azote (NO₂)
La valeur limite de protection de la santé (40 μg/m3) est respectée dans les différentes zones faisant l’objet d’un PPA, excepté sur une station trafic de Marseille dans la zone PPA 13. Des teneurs dépassant 30 μg/m3 sont toujours observées dans les zones PPA Bouches-du-Rhône et Var. La zone PPA Alpes-Maritimes présente des concentrations proches de cette valeur.
La cartographie régionale est produite par les outils de modélisation et intègre les données des mesures. Elle représente les concentrations moyennes annuelles de NO2 estimées en tout point de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. En 2021, elle met en évidence le dépassement de la LD de l’OMS, notamment sur le réseau routier régional, les grandes agglomérations et la zone industrielle de Fos-sur-Mer/Berre-l'Étang.
Concentrations moyennes annuelles de dioxyde d’azote dans la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2021
La baisse des concentrations moyennes de dioxyde d’azote au cours des 20 dernières années dans la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur s’est poursuivie. La légère remontée observée en 2021 par rapport à 2020 n’influe pas sur cette décroissance. La forte baisse de 2020 est due à la diminution du trafic routier, conséquence des mesures de confinement et de télétravail prises à la suite de la crise sanitaire.
Point de vigilance : Le seuil réglementaire est représenté pour mémoire. Une moyenne de plusieurs stations ne peut pas être comparée à un seuil réglementaire. Le dépassement ou le respect d’un seuil s’apprécie pour chaque station individuellement.
2021 s’inscrit dans la tendance à la baisse observée au cours des 5 dernières années dans toutes les zones de la région, avec une accentuation en 2020, année perturbée par les mesures liées à la crise sanitaire. Cette diminution est plus prononcée dans les territoires avec un trafic routier dense. L’amélioration des performances du parc de véhicules et son renouvellement en sont à l’origine.
En 2021, le nombre de personnes vivant dans une zone dépassant les valeurs de référence continue de diminuer. Toutefois, il est supérieur à celui de 2020, année impactée par la pandémie et dont la baisse d’activité avait nettement limité l’exposition des populations.
En région, le nombre de personnes vivant au-dessus de la valeur limite (VL) pour le dioxyde d’azote (40 μg/m3) est d’environ 10 000 en 2021, soit 7 fois moins qu’en 2019, l’année 2020 étant atypique. Cette baisse est notamment liée aux mesures de limitation de déplacement et au maintien du télétravail, encore en vigueur en 2021.
En revanche, en 2021, le nombre d’habitants de la région exposés à une concentration en dioxyde d’azote supérieure à la nouvelle ligne directrice (LD) (10 μg/m3) reste élevé, avec plus de 3 millions de personnes, légèrement inférieur à celui de 2020. En effet, les restrictions de circulation ont eu un impact plus prononcé sur les concentrations les plus fortes que sur le niveau de fond.
Pour le dioxyde d’azote, les concentrations annuelles respectent la réglementation dans la quasi-totalité des points de mesure de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, exception faite d’un site trafic à Marseille. L‘abaissement des lignes directrices OMS, 4 fois plus faible qu’auparavant pour le NO2, conduit au non-respect de cette recommandation pour 92 % des points de mesure. Ainsi, 65 % de la population régionale est exposée au dépassement de cette valeur.