Arsenic (As)
En région Sud en 2022, les émissions d’arsenic sont issues de quatre principaux secteurs, 44 % pour le transport routier (abrasion des pneus et des freins, traces dans les carburants), 25 sur le secteur résidentiel (combustion des combustibles minéraux solides, fioul lourd et bois-énergie), 23 % pour l’industrie (secteur métallurgique) et 8 % pour la production d’énergie. Entre 2012 et 2022, on observe une baisse des émissions de l’arsenic de 19 % sur toute la région.
La contribution de ces secteurs diffère sensiblement selon les territoires.
• La moitié des émissions régionale d’arsenic proviennent des Bouches-du Rhône, parmi lesquelles 50 % sont issues de l’industrie et de la production d’énergie.
• Le transport routier est le principal émetteur dans les Alpes-Maritimes, le Var et le Vaucluse.
• Dans les départements alpins (04 et 05), le secteur résidentiel est à l’origine de plus de la moitié des émissions d’arsenic.
Cadmium (Cd)
En Région Sud, en 2022, le transport routier représente la principale source d’émissions decadmium, avec 45 % du total, en raison notamment de l’abrasion des pneus et des freins. Il est suivi par l’industrie (notamment la métallurgie des métaux non ferreux, ainsi que la fabrication de minéraux non métalliques et de matériaux de construction) et la production d’énergie (principalement l’incinération des ordures ménagères avec récupération d’énergie), qui contribuent respectivement à hauteur de 19 % et 33 %
Le département des Bouches-du-Rhône est à lui seul responsable de près de 66 % des émissions régionales, principalement en lien avec l’activité industrielle et énergétique. Dans les autres départements, ce sont les transports routiers qui constituent la source dominante.
Entre 2012 et 2022, les émissions de cadmium ont augmenté de 6 % à l’échelle de la région. Pour ce polluant, les émissions fluctuent sensiblement d’une année sur l’autre.
Nickel (Ni)
En 2022, en Région Sud, la majorité des émissions de nickel provient du secteur de la production d’énergie, principalement liée au raffinage du pétrole, représentant 60 %du total. L’industrie, en lien avec l’utilisation de fioul lourd et d’autres combustibles liquides, contribue à hauteur de 18 %. Le secteur routier représente également 18 %des émissions régionales, son impact résulte de l’usure des routes et des freins, ainsi que de la combustion des carburants et des lubrifiants.
Le département des Bouches-du-Rhône concentre à lui seul 84 % des rejets régionaux de nickel, dont 90 % sont imputables aux activités énergétiques et industrielles. Dans les autres départements, les émissions sont principalement liées au trafic routier.
Entre 2012 et 2022, les rejets de nickel ont diminué de 82 % à l’échelle régionale, confirmant une tendance à la baisse.
Plomb (Pb)
Dans la région, 51 % des émissions de plomb proviennent de l’industrie, principalement du secteur métallurgique. Environ un tiers est lié au transport routier, notamment à l’usure des pneus et des freins. Depuis 2000, l’essence sans plomb a remplacé l’essence plombée en France, ce qui a contribué à la réduction des émissions. D’autres sources existent, comme le chauffage au bois, l’incinération des déchets et l’aviation légère, cette dernière utilisant encore une essence au plomb appelée AVGAS.
À l’échelle locale, le transport routier constitue généralement la principale source d’émissions de plomb. Toutefois, dans les Bouches-du-Rhône, l’industrie représente à elle seule 73 % des émissions. Entre 2012 et 2022, les émissions de plomb ont diminué de 12 % dans l’ensemble de la région, confirmant ainsi une tendance générale à la baisse.