Depuis 1990, AtmoSud assure la surveillance des odeurs au sein d’une démarche globale qui vise à réduire les nuisances olfactives dans la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur. Depuis janvier 2016, les outils dédiés, qui permettaient initialement de signaler des nuisances olfactives en temps réel, offrent également la possibilité :
de signaler d’autres types de nuisances tels que les brûlages de déchets verts, les poussières et les bruits ;
de déclarer les symptômes liés à ces nuisances comme les maux de tête, les acouphènes ou les nausées.
L'outil de signalement actuel, SignalAir, a été mis en service début 2022 pour faciliter la déclaration des nuisances par les citoyens et le traitement de ces signalements.
En 2024, 4 642 nuisances ont été signalées via SignalAir, en baisse par rapport aux signalements déposés en 2022, mais globalement supérieur à ce qui avait été signalé sur l’ancien outil de 2017 à 2021. Les odeurs constituent toujours la grande majorité des nuisances déclarées (81 %). Viennent ensuite le bruit (12 %), les brûlages (6 %) et les nuisances visuelles (1 %).
2016
2017
2018
2019
2020
2021
2022
2023
2024
1 606
2 575
2 874
2 868
4 877
2 646
6 435
4 642
6 879
Évolution du nombre de signalements de 2016 à 2024
En 2024, ces nuisances ont été déclarées sur près de 120 communes dans toute la région, confirmant un bon déploiement de l'outil sur le territoire. Elles sont principalement localisées dans quatre grandes zones :
Vallée du Rhône : Tarascon, Lamanon, Châteaurenard, Avignon, Sorgues... ;
Centre et est des Bouches-du-Rhône : zone de l'étang de Berre, Marseille, Gardanne, Aix-en-Provence... ;
Vallée du Var : de Carros à Nice ;
Var : Fréjus et alentours.
Localisation des signalements de nuisances en 2024
Les signalements dans leur ensemble ont été plus présents d'août à novembre, en septembre et en janvier. Globalement, le nombre de signalements mensuels va de 279 à 971 sur l’ensemble de l’année 2024.
Les principales zones de signalements d'odeurs et de bruits identifiées par les utilisateurs sont, avec leur(s) principale(s) source(s) de nuisances :
Marseille, majoritairement l'activité portuaire (1 024 signalements dont 757 bruits et 267 odeurs) ;
Lamanon, majoritairement l’usine d’enrobés (951 signalements dont 941 odeurs et 10 bruits) ;
Tarascon-Fontvieille, majoritairement l’usine de pâte à papier Fibre Excellence (882 signalements dont 549 odeurs et 333 bruits) ;
Châteaurenard-Avignon, majoritairement l’usine de SOTRECO (796 signalements d'odeurs) ;
Pourtour de l'Etang de Berre (557 signalements dont 546 odeurs et 11 bruits) ;
Nice, principalement pour des odeurs de bitume, hydrocarbures, plastique brûlé et soufre (370 signalements) ;
Gardanne-Meyreuil, majoritairement des odeurs de l'ISDND de la Malespine, mais également des bruits d'Altéo (299 signalements dont 238 odeurs et 61 bruits) ;
Concernant les signalements de brûlages (267 en 2024), ils sont répartis plus équitablement sur les zones habitées, et concernent à 57% des brûlages résidentiels (déchets végétaux ou autres). 17% concernent de l'activité industrielle, localisé essentiellement à Marseille, Gardanne et Martigues. 7% concernent des brûlages agricoles, et 18% de "autres".
Les signalements de gênes visuelles sont plus rares (33 en 2024), et ne concernent pas une activité ou une zone en particulier.
L’intérêt principal de cet outil de surveillance des nuisances est d’objectiver une forme de pollution qui n’est pas directement mesurable par des outils de mesure classiques. Les données ainsi collectées permettent de décrire les nuisances, les conditions d’occurrence (lien avec la météo, la saison et/ou l’activité d’un site) et leur évolution dans le temps. En travaillant avec les partenaires locaux, c’est un outil précieux pour contribuer à réduire les nuisances, notamment industrielles.