La décroissance régulière des émissions de SO2 depuis 2012 se poursuit, malgré une stabilisation depuis 2020. La production d’énergie, principal secteur émetteur jusqu’en 2017, perd 77 % de ses émissions en dix ans.
Les trois-quarts proviennent de la baisse des émissions de process, non associées à un besoin énergétique. L’arrêt d’utilisation de combustibles minéraux solides (charbon, coke, etc.) en 2020 et la chute drastique d’emploi de produits pétroliers viennent renforcer cette baisse. Le recours à la filière bois-énergie et aux autres énergies renouvelables a augmenté de 66 % par rapport à 2012, mais ne représente que 4 % des émissions de ce secteur en 2022. Dès 2018, l’industrie devient le contributeur majoritaire, après une hausse de ses émissions en 2017 (émissions de process et gaz naturel), puis suit une tendance à la baisse. Les émissions industrielle de dioxyde de soufre issues des énergies renouvelables ont diminué de 136 % entre 2021 et 2022 malgré leur forte progression en 2019. C'est l'utilisation de la filière bois-énergie qui connaît une forte baisse dans les Bouches-du-Rhône mais ces émissions ne représentent que 2% du total des émissions de SO2 du secteur industriel.
Les transports maritime et aérien, également émetteurs de soufre (moins de 3 % des émissions régionales), voient leurs émissions augmenter entre 2012 et 2019. La pandémie de COVID en 2020 a eu un fort impact sur le secteur aérien, avec une baisse d’environ 60 % des émissions par rapport à 2019, mais une reprise forte a eu lieu en 2021 qui se poursuit en 2022. En effet, les émissions de SO2 ont doublé entre 2020 et 2022 mais ces niveaux sont quand même plus faibles que ceux d'avant la pandémie. S'agissant du secteur maritime, en hausse de 10 % en 2020, il revient à des niveaux comparables à ceux avant la pandémie en 2021 et 2022.
À l’inverse d’autres polluants, les émissions de dioxyde de soufre issues des feux de forêt sont minoritaires à l’échelle de la région, mais peuvent atteindre près de 12 % des émissions départementales comme les Alpes-de-Haute-Provence en 2022.
Les émissions et les concentrations suivent la même tendance à la baisse malgré quelques différences liées à la localisation des sites de mesure ; pas toujours sous les panaches des rejets industriels, selon les vents.
Les émissions résultent d’un calcul théorique. Elles peuvent ne pas correspondre aux concentrations, qui elles sont mesurées et tiennent compte des réactions chimiques entre polluants et de l’influence de la météorologie.
Avec un historique plus élargi, les niveaux décroissent progressivement puis se stabilisent à partir de 2012 à des concentrations annuelles 15 fois inférieures à celles de 1990. Les maxima ont drastiquement chuté depuis 1990.