Monoxyde de carbone (CO)

En Région Sud, le secteur résidentiel est le premier émetteur de monoxyde de carbone, avec une prédominance dans les départements alpins. Les émissions industrielles, second contributeur régional, proviennent pour 92 % des Bouches-du-Rhône. Pour cette année 2022, le troisième secteur contributeur en émission de monoxyde de carbone sur la région est lié aux feux de forêt et s’expliquent par les incendies dans le Var contribuant à hauteur de 46 %. Ce secteur est en baisse de 14 % par rapport à l'année précédente mais représente encore 10 % des émissions régionales. Le transport routier émet moins de 10 % du monoxyde de carbone au niveau régional, mais sa part est plus importante dans les Alpes-Maritimes. Les émissions régionales liées à la production d’énergie sont presque exclusivement (99 %) issues des Bouches-du-Rhône. Ce département et le Vaucluse sont à l’origine de 81 % des émissions du secteur agricole. Ces deux derniers secteurs représentent respectivement 8 % et moins de 5 % des émissions régionales.

Malgré de faibles concentrations en monoxyde de carbone, il a été décidé de maintenir, pour référence, le super site de Marseille Longchamp. La valeur limite pour la protection de la santé (maximum des moyennes sur huit heures glissantes à 10 mg/m³) est nettement respectée sur l'unique site des Bouches-du-Rhône. Il en serait de même pour l’objectif à 2030 fixé à 4 mg/m³.

Elles sont cependant en hausse de 12 % par rapport à l’année 2021. Cela est principalement dû à la hausse des émissions dans les secteurs résidentiel (+17 %) et industriel (+15 %) étant les deux principaux contributeurs de CO. Cette hausse des émissions de CO s’explique par la poursuite de reprise d’activité après la pandémie au COVID.

Les émissions de CO de 2022 sont revenues au niveau de ceux de l’année 2019, avant confinement. En plus de la reprise économique vient s’ajouter des émissions liées aux feux de forêt (3^e plus important contributeur sur cette année 2022) avec des émissions qui augmentent de 434 % par rapport à l’année 2019.

Dans le graphique ci-dessous, l'évolution des concentrations depuis 2012 en base 100 n'est pas possible pour ce polluant car les mesures ont été déplacées du site de Marignane à celui de Marseille Longchamp. Les moyennes annuelles mesurées sur le site de Marignane de 2012 à 2021 ne montraient pas d'évolution significative au fil des années avec une moyenne de 0.285 mg/m³. Pour le site de Marseille Longchamp, les nouvelles mesures effectuées depuis 2021 ne montrent pas non plus d'évolution avec des niveaux moyens à 0.300 mg/m³.