Indices de la qualité de l’air
L’indice ATMO est majoritairement moyen sur la région.
La figure ci-dessous illustre la répartition de l’indice ATMO pour l’année 2024 dans neuf communes de la région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur (PACA). De manière générale, la majorité des journées sont associées à un indice qualifié de « moyen », représentant entre 60 % et 85 % de l’année selon les communes. L’indice « dégradé » constitue le deuxième indice le plus fréquent, avec une occurrence comprise entre 20 % et 35 % des jours. En revanche, les journées caractérisées par un indice « bon » demeurent marginales, représentant moins de 5 % des cas pour l’ensemble des communes étudiées. Ces agglomérations présentent également une fréquence non négligeable de journées avec un indice ATMO qualifié de « mauvais », bien que ce niveau reste moins courant que les indices « moyen » et « dégradé ». C’est notamment le cas d’Avignon (32 jours), de Martigues (28 jours) et d’Aix-en-Provence (22 jours), qui enregistrent les occurrences les plus élevées parmi les communes étudiées. Comparativement à 2023, la répartition des indices ATMO en 2024 reste globalement similaire. Les parts respectives des indices « bon », « moyen », « dégradé » ou « mauvais » n’évoluent que très légèrement, traduisant une relative stabilité de la qualité de l’air d’une année sur l’autre dans la région PACA.
Cependant, le nombre de jours où l’indice ATMO est classé « Mauvais » ou « Très mauvais » a diminué par rapport à l’année précédente. Cette tendance s’observe dans l’ensemble des villes étudiées, traduisant quand même une légère amélioration de la qualité de l’air en 2024.
Pour la majorité des communes, les épisodes de mauvaise qualité de l’air sont principalement liés à l’ozone (O₃), un polluant secondaire formé sous l’effet du rayonnement solaire et particulièrement présent lors des périodes estivales dites « photochimiques ». Cela est notamment vrai à Aix-en-Provence et Martigues, où l’ozone représente la part la plus importante des épisodes recensés.
Juste derrière l'ozone, les particules fines (PM) sont l'autre pollution responsable des jours de qualité de l'air "mauvaise". Dans certaines communes comme Marseille, les épisodes liés aux particules fines sont aussi fréquents que ceux attribués à l’ozone.
À Avignon et Gap, la situation est encore plus marquée : les particules fines sont largement majoritaires et sont les principales responsables des épisodes de mauvaise qualité de l’air. Le déséquilibre entre le poids de l’ozone dans le calcul de l’indice ATMO et son impact sanitaire réel a été mis en évidence par plusieurs études. En effet, si l’ozone contribue fortement à la note de l’indice, son rôle dans les effets sanitaires est plus modeste (6 à 10 % en ville, jusqu’à 19 % en zone rurale), comparé aux particules fines (66 à 84 %) et au dioxyde d’azote (10 à 29 %). Cette surreprésentation de l’ozone dans l’indice actuel s’explique par la méthode de calcul qui était utilisée au niveau européen jusqu'à début 2025, qui a servi de modèle à l'indice ATMO français, et qui donne un poids disproportionné aux faibles concentrations d'ozone par rapport aux autres polluants. L'indice européen a été entre temps révisé pour corriger ce déséquilibre, mais l'indice ATMO n'a pas encore été mis à jour.
Enfin, il est important de rappeler que l’indice ATMO est influencé par différents polluants selon les saisons et les localisations :
- le dioxyde d’azote (NO2) pour les grandes villes avec un trafic routier dense,
- les PM2.5 pour toutes les villes avec notamment l’influence du chauffage domestique en hiver,
- les PM10 qui sont une combinaison de différentes sources (chauffage, transports, industrie, mais aussi particules sahariennes...)
En 2024, les polluants responsables d’un indice ATMO « mauvais » ou « très mauvais » dans la région sont généralement l’ozone (épisodes photochimiques régionaux en été) et les particules fines (chauffage domestique en hiver).



