Ozone (O₃)

La valeur cible en ozone pour la protection de la santé (120 μg/m3 sur 8 heures, à ne pas dépasser plus de 25 jours par an) n’a pas été respectée sur 20 % des points de la région. Ce constat concerne aussi bien des sites périurbains et ruraux que des sites urbains impactés par les activités industrielles. Les zones concernées sont celles couvertes par les PPA (Bouches-du-Rhône et Vaucluse) et hors PPA. L’objectif à long terme en ozone pour la protection de la végétation (AOT40) est nettement dépassé sur l’ensemble des points de mesure de la région, toutes zones confondues. En revanche, la valeur cible pour la protection de la végétation n’est dépassée que sur quelques sites, répartis sur la zone hors PPA et la zone PPA des Bouches-du-Rhône.

Les cartographies régionales sont produites par les outils de modélisation et intègrent également les données des mesures. Elles représentent les niveaux moyens annuels à l’ozone estimés en tout point de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur, aussi bien de la pollution de fond (centile 93) présente sur la majorité de la région excepté en agglomération, que de la pollution de pointe (pic saisonnier) attestant du non-respect de cette nouvelle LD de l’OMS.

La cartographie AOT visant la végétation confirme le dépassement sur les massifs de la région.

Concentrations d’ozone (centile 93) dans la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2021

 

Concentrations d’ozone (pic saisonnier) dans la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2021

 

Concentrations d’ozone (AOT 40) dans la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2021

Concentrations d’ozone (AOT 40) dans la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2021

Après une légère baisse en 2020 due à une météorologie dispersive et la baisse d’activité liée à la pandémie, la concentration de la moyenne annuelle en ozone en 2021 s’inscrit pleinement dans la tendance générale : l’ozone reste le seul indicateur ne montrant pas de diminution significative au cours des dernières années, maintenant cette problématique chronique pour l’ensemble de la région.

La diminution des concentrations diurnes d’ozone s’est prolongée en 2021. Ainsi, désormais 15 % de la population, c'est-à-dire 741 000 personnes vivent au-dessus de la valeur cible, en chute par rapport aux années précédentes, notamment sur les départements alpins (04 et 05) et le Vaucluse avec 95 % de baisse. Dans les Bouches-du-Rhône, la population exposée à un dépassement de la valeur cible compte environ 610 000 personnes de moins qu’en 2020. Cette évolution est à relier non seulement à une diminution des émissions de polluants précurseurs mais aussi à des conditions défavorables à la photochimie.

La valeur cible pour la protection de la santé et l’objectif de qualité AOT40 pour la protection de la végétation ont de nouveau été dépassés en 2021 sur une majeure partie de la région. Le nombre de personnes vivant au-dessus de la valeur cible a chuté en 2021, causé notamment par les Bouches-du-Rhône et le Vaucluse (près de 900 000 personnes exposées en moins). L’ozone reste cependant une problématique chronique pour l’ensemble de la région. En effet, la nouvelle ligne directrice relative au pic saisonnier (moyenne de la concentration moyenne en O3 maximale sur 8 heures, au cours des six mois consécutifs, avec la plus forte concentration en O3), concernant la période la plus favorable à la production d’ozone, est dépassée sur l’ensemble du territoire.