Malgré un impact sanitaire et climatique évident dû à leur petite taille, aucune norme européenne pour les particules ultrafines n’existe actuellement.
Cependant, la future directive européenne sur la qualité de l’air (en cours d’adoption) intègre les PUF parmi les polluants à mesurer sur les supersites de surveillance caractéristiques de la pollution urbaine et rurale et également dans des lieux de fortes concentrations afin de pouvoir juger des niveaux liés aux sources proches.
De son côté l’OMS considère ne pas disposer de suffisamment d’informations et de données relatives à la qualité de l’air pour établir des recommandations sur les particules ultrafines. Néanmoins l’organisation estime comme haute, une concentration horaire de 20 000 particules/cm3 et un niveau journalier de 10 000 particules/cm3. Des valeurs de comparaison, établies par le LCSQA à partir des données de campagnes des stations françaises et européennes, sont également disponibles pour différentes typologies.
Ainsi, la préoccupation sanitaire associée aux particules ultra fines incite à les étudier.
En France, la stratégie nationale de surveillance des particules ultrafines a été élaborée en 2020 par le LCSQA et prévoit le déploiement progressif de la mesure de la concentration en nombre des particules atmosphériques, « métrique sanitaire » plus pertinente que leur concentration massique. La priorité est donnée aux sites réglementaires multi- polluants afin de permettre le croisement d’informations et d’améliorer l’état des connaissances.
Cependant cette mesure en nombre impose le choix d’un intervalle de taille. Les premières évaluations ont été réalisées pour des particules de taille comprise entre [7 nm – 5 µm], puis la limite supérieure s’est progressivement abaissée à 2.5 µm. En 2023, c’est au tour de la limite inférieure de changer avec le remplacement progressif de l’intervalle de mesure [7 nm – 2.5 µm] au profit de l’intervalle [10 nm – 1 µm], recommandé dans la future directive européenne1.
1 : Dès 2023, les nouvelles exigences normatives se baseront sur l’intervalle [10 nm – 1 µm]. La différence de ce changement de gamme est estimée entre 20 à 30 %.
En Provence-Alpes-Côte d’Azur, la mesure continue de PUF a débuté dès janvier 2021, dans la ZAS d’Aix-Marseille avec 4 communes proches de la zone industrielle de l’Etang de Berre, puis a été complétée en fin d’année par 2 sites en milieu urbain, un dans la ZAS d’Aix-Marseille et le second dans la ZAS de Nice. Ainsi, le réseau de surveillance des PUF intègre les spécificités de la région.
En 2023, 8 sites permanents du réseau d'AtmoSud sont équipés de compteur de PUF.
Cette surveillance est effectuée aussi bien en situation urbaine et rurale (4 sites) que dans des zones d’intérêt impactées par des sources spécifiques industrielles (3 sites) ou aérienne (1 site). Pour 2024 plusieurs campagnes temporaires sont programmées. Notons que les particules ultrafines ne sont pas intégrées dans l’inventaire des émissions d’AtmoSud.