Par les mesures de BCff et BCwb, la concentration en PM10 attribuable à ces deux familles de sources (PMff et PMwb) peut être estimée.
La fraction liée de la combustion d’hydrocarbures (PMff) comprend la part provenant de l’échappement automobile, mais pas celle issue de l’abrasion de la chaussée, des pneus et des freins.
En 2022, la contribution PMff la plus importante est relevée sur le site urbain de Nice. Ce résultat est dû à un pourcentage de données plus faible entre 12 h et 18 h, c’est-à-dire dans les plages horaires de plus faibles concentrations (cf. évolution journalière), ce qui favorise une moyenne plus élevée.
Les contributions PMwb sont cependant plus importantes sur les sites urbains de fond, autour de 20 % contre 10 % sur le site urbain trafic.
La contribution « Autres » des PM10 reste majoritaire. Elle est attribuable aux autres sources primaires ou secondaires.
Comme vu précédemment, les concentrations en PM10 sont en baisse depuis quelques années.
Cependant, en situation urbaine de fond, la contribution d’origine fossile des particules (PMff) se maintient entre 12 et 17 % selon les années, affichant une relative stabilité. En comparaison, la part des particules issues de la biomasse (PMwb) évolue entre 10 et 27 %.
La baisse des émissions de BC liées au transport routier, associée à des conditions météorologiques plus ou moins dispersives, explique cette faible variabilité pour les PMff. Pour les PMwb, plusieurs raisons peuvent être à l’origine de ces variations :
- une plus grande utilisation du chauffage au bois due :
- à des hivers plus rigoureux,
- au développement de la filière bois,
- à des prix plus attractifs pour ce mode de chauffage ;
- mais aussi potentiellement le captage des fumées d’incendie à proximité des sites de mesure.