Depuis 2012, les émissions régionales semblent suivre deux tendances : une hausse progressive jusqu’en 2017, puis une diminution.
Cette première évolution résulte en fait de la part des incendies en 2016 et 2017, deux années record en Région Sud. L’amélioration de ce secteur est liée, entre autres, à une meilleure sensibilisation, mais est difficilement mesurable au vu des nombreux facteurs qui entrent en jeu (météorologie, négligence, malveillance, ...). En 2022, année exceptionnelle pour les surfaces brûlées (72 000 ha en France), une série de mesures de prévention du risque d’incendie a été mise en place pour les années à venir.
Ainsi, s’appuyant sur les autres secteurs, c’est une lente décroissance des émissions qui apparaît depuis 2015. Le transport routier a réduit ses émissions de 34 % depuis 2012, en lien avec les actions des différents plans de réduction. Cette amélioration est moindre que pour les oxydes d’azote car seulement 30 % des particules sont issus de la combustion et 70 % proviennent de l’abrasion des freins, du frottement des pneus et de la route. Les émissions industrielles ont diminué de 47 % par rapport à 2012, avec une baisse accentuée en 2020 ; année limitée en termes d’activités à cause de la crise sanitaire. Les émissions de l’agriculture varient peu depuis 2013 et comptent pour environ 7 % des émissions régionales en PM10. En revanche, le secteur résidentiel a vu ses émissions augmenter jusqu’en 2016, puis se stabiliser pour afficher une hausse de 37 % entre 2012 et 2022.
Ces évolutions par secteur sont constatées dans tous les départements de la région, à l’exception des incendies de forêts, plus variables selon les territoires. Les concentrations étant différentes des émissions, elles ne présentent pas des évolutions strictement similaires. Ainsi, la hausse des émissions en 2016 et 2017 est essentiellement due aux incendies de forêts, qui sont rarement situés à proximité des stations de mesure. L’augmentation du taux de particules PM10 dans l’air n’est donc pas observée sur les sites.
Les émissions résultent d’un calcul théorique. Elles peuvent ne pas correspondre aux concentrations, qui elles sont mesurées, tiennent compte des réactions chimiques entre polluants et de l’influence de la météorologie.
Le taux de PM10 dans l’air ambiant est en diminution depuis 2012, avec une franche baisse en 2020 liée aux mesures restrictives de déplacement, et donc de production, durant la crise sanitaire.
Depuis, une remontée s’amorce rejoignant en 2022 les niveaux d’avant la pandémie.
Cette tendance est observée en moyenne pour les différents types de station, avec néanmoins des extrema plus élevés.