Particules PM10

Depuis 2010 et l’élaboration d’un « plan particules », les plans d’action nationaux de réduction des polluants atmosphériques prennent spécifiquement en compte la pollution par les particules fines. Complexes par leurs sources multiples et leurs différentes tailles, les particules ont été en 2015 à l’origine d’un précontentieux européen pour non-respect des normes relatives aux PM10 dans 10 zones en France, dont trois dans notre région (Marseille, Nice et zone régionale). Bien que ces trois zones respectent désormais ces valeurs, deux restent encore visées par cette procédure (Martinique et Paris).

En 2022, les valeurs limites annuelles en vigueur pour les particules PM10 ont été respectées pour l’ensemble des sites de mesure de la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Cependant, la cartographie révèle quelques dépassements ponctuels de la valeur limite en vigueur dans les zones très urbanisées, comme les grandes agglomérations et la zone industrielle de Berre-l’Étang.

Ce contraste géographique avec le reste de la région serait maintenu à l’horizon 2030 avec la future valeur limite (20 µg/m3), qui serait dépassée pour les ZAS des grandes agglomérations en situation trafic et industrielle, mais respectée pour la ZAS régionale quelle que soit l’influence.

La ligne directrice de l’OMS est dépassée sur la quasi-totalité du territoire, y compris dans les vallées alpines.

Concentrations moyennes annuelles de particules PM10 dans la Région Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2022

Les niveaux de PM10 sont en baisse depuis 2012.

Cette tendance s’est accentuée en 2020 (COVID), et depuis une légère augmentation est constatée. Mais les niveaux restent inférieurs à ceux d’avant la crise sanitaire. Cette diminution est plus marquée pour les zones à proximité du trafic routier.

En 2022, quasiment aucun habitant de la région n’est concerné par le dépassement de la valeur limite pour les particules PM10.

Cette situation perdure depuis 2019. Néanmoins, la future directive 2030 abaisserait drastiquement les seuils limites, et ainsi près d’un million d’habitants seraient exposés au dépassement de cette valeur à l’horizon 2030. Pourtant, malgré 20 % de la population exposée, la majeure partie des habitants respire des niveaux de particules de moins en moins élevés. Cela montre l’efficacité des actions de réduction mises en œuvre et conforte la nécessité de poursuivre leur application.

Se référant aux valeurs de l’OMS, la population exposée aux particules PM10 est toujours très importante avec plus de 90 % des habitants vivant au-dessus des seuils recommandés. Les territoires alpins (Alpes-de-Haute-Provence et Hautes-Alpes) sont cependant peu concernés (20 à 30 %).