Monoxyde de carbone (CO)

Ce polluant est mesuré sur deux sites en région :

un à Marseille, comme référence des situations de fond urbain ;
un à Port-de-Bouc (La Lèque), depuis juin 2021, pour des travaux de recherche sur le climat et l’évolution des niveaux de dioxyde de carbone (CO₂).

L'essentiel
Pour aller plus loin

Les concentrations en monoxyde de carbone se maintiennent à un niveau faible, bien en deçà de la réglementation.

Le secteur résidentiel et l’industrie, les deux sources du monoxyde de carbone en région

En Région Sud, le secteur résidentiel est le premier émetteur de monoxyde de carbone, avec une prédominance dans les départements alpins. Les émissions industrielles, second contributeur régional, proviennent pour 90 % des Bouches-du-Rhône. Le transport routier émet moins de 10 % du monoxyde de carbone au niveau régional, mais sa part est plus importante dans les Alpes-Maritimes et le Var. Les émissions régionales liées à la production d’énergie sont presque exclusivement (98 %) issues des Bouches-du-Rhône. Ce département et le Vaucluse sont à l’origine de 75 % des émissions du secteur agricole. Enfin, les émissions liées aux feux de forêt, très variables selon les années et les territoires, s'expliquent en 2020 par les incendies dans les Bouches-du-Rhône et représentent 4 % des émissions régionales.

Deux sites de référence pour ce polluant respectant nettement la réglementation

La valeur limite pour la protection de la santé (maximum des moyennes sur huit heures glissantes à 10 mg/m³) est nettement respectée sur les deux sites de mesure des Bouches-du-Rhône. Il en serait de même pour l’objectif à 2030 fixé à 4 mg/m³.

Malgré de faibles concentrations, il a été décidé de maintenir, pour référence, un second point de mesure en situation de fond urbain à Marseille.

Baisse globale des émissions, avec niveaux faibles, malgré le développement de la filière bois et les incendies

Les émissions de CO ont diminué de 30 % entre 2012 et 2020.

Ceci s'explique par une baisse conséquente des émissions industrielles (-50 %) depuis 2016 et routières (-72 %), avec une décroissance régulière d’environ 12 % par an ; à lier avec les actions mises en place dans les différents plans en faveur de l’amélioration de la qualité de l’air. La production d’énergie a réduit ses émissions de 80 % entre 2012 et 2013, en lien essentiellement avec la chute des émissions de process non associées à un besoin énergétique. En revanche, les émissions du principal contributeur, le secteur résidentiel, ont augmenté de 30 % depuis 2012, en lien avec le développement des énergies renouvelables de la filière bois-énergie. Notamment en 2014, à l’instar des émissions de particules et de dioxyde de soufre. Depuis 2016, l’évolution est stable. Enfin, comme pour les autres polluants, les émissions des feux de forêt, malgré leur forte variabilité aussi bien territoriale que temporelle, peuvent représenter une part non négligeable des émissions régionales (jusqu’à 11 % du total en 2017). Les actions d’amélioration dans ce secteur sont limitées en raison du caractère aléatoire et multifactoriel de leur déclenchement.

Les évolutions entre émissions et concentrations divergent depuis 2012, probablement à cause du faible nombre de mesures en région.

Les émissions résultent d’un calcul théorique. Elles peuvent ne pas correspondre aux concentrations, qui elles sont mesurées et tiennent compte des réactions chimiques entre polluants et de l’influence de la météorologie.

Cependant, en se basant sur un historique plus élargi, une stabilisation des concentrations se dessine depuis 2015, à un niveau supérieur à 2012, mais avec des variations à la marge. En effet, les moyennes annuelles de monoxyde de carbone ont connu une baisse conséquente entre 1990 et 2012, et sont actuellement 50 % plus faibles que celles du début du siècle.

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