La décroissance régulière des émissions de SO2 depuis 2012 se poursuit jusqu’en 2020. La production d’énergie, principal secteur émetteur jusqu’en 2017, perd 80 % de ses émissions en huit ans.
Les trois-quarts proviennent de la baisse des émissions de process, non associées à un besoin énergétique. L’arrêt d’utilisation de combustibles minéraux solides (charbon, coke, etc.) en 2020 et la chute drastique d’emploi de produits pétroliers viennent renforcer cette baisse. En revanche, le recours à la filière bois-énergie et aux autres énergies renouvelables a augmenté de 90 %, mais ne représente que 3 % des émissions de ce secteur en 2020. Dès 2018, l’industrie devient le contributeur majoritaire, après une hausse de ses émissions en 2017 (émissions de process et gaz naturel), puis suit une tendance à la baisse. Bien que 9 % des émissions industrielles de dioxyde de soufre soient issues des énergies renouvelables en 2020 (filière bois-énergie et autres énergies renouvelables), l’utilisation de ces dernières a progressé de 34 % depuis 2012 en lien avec les actions favorisant leur développement.
Les transports maritime et aérien, également émetteurs de soufre (moins de 2 % des émissions régionales), voient leurs émissions augmenter entre 2012 et 2019. La pandémie de COVID en 2020 a eu un fort impact sur le secteur aérien, avec une baisse d’environ 60 % des émissions par rapport à 2019. Cette tendance ne concerne pas le secteur maritime, en hausse de 11 %.
À l’inverse d’autres polluants, les émissions de dioxyde de soufre issues des feux de forêt sont minoritaires à l’échelle de la région, mais peuvent atteindre 11 % des émissions départementales comme le Var en 2017.
Les émissions et les concentrations suivent la même tendance à la baisse malgré quelques différences liées à la localisation des sites de mesure ; pas toujours sous les panaches des rejets industriels, selon les vents.
Les émissions résultent d’un calcul théorique. Elles peuvent ne pas correspondre aux concentrations, qui elles sont mesurées et tiennent compte des réactions chimiques entre polluants et de l’influence de la météorologie.
Avec un historique plus élargi, les niveaux décroissent progressivement puis se stabilisent à partir de 2012 à des concentrations annuelles 15 fois inférieures à celles de 1990. Les maxima ont drastiquement chuté depuis 1990.